A la veille de nouveaux conclaves budgétaires, des coupes supplémentaires impactant négativement l’ensemble des services essentiels à la population vont certainement tomber, estime UNESSA. La fédération de l’aide et des soins aux personnes appelle à privilégier la qualité des investissements, des transitions intelligentes et la protection de ces services de base, en s’appuyant sur des partenariats et des approches innovantes.

Alors que les conclaves budgétaires des différents gouvernements du pays sont à nos portes – la Région wallonne démarre le sien ce lundi 29 septembre – la fédération UNESSA, l’un des principaux corps intermédiaires du secteur de l’aide et des soins aux personnes, rappelle l’importance d’adopter une approche responsable et ciblée en matière d’investissements publics.

Car oui, financer des soins de santé de qualité, des prises en charge efficace de publics fragiles (aînés, personnes en situation de handicap, enfance, personnes sans emploi), c’est un investissement et non juste un coût. Un investissement dans une société plus juste et plus solidaire, qui prend soin des plus fragiles d’entre nous. Une réduction aveugle de ces investissements aujourd’hui se payera cash dans les années à venir, avec des intérêts de retard. Et comme le souligne Philippe Devos, Directeur général d’UNESSA : « Nous ne demandons pas l’impossible : nous proposons d’investir mieux, pour protéger l’essentiel et améliorer l’impact de chaque euro public. ».

Refuser l’automatisme des coupes
UNESSA réaffirme son refus catégorique des coupes linéaires. Elles impacteraient directement l’accès et la qualité des services qu’elle représente. Autrement dit, c’est la continuité et la qualité des soins et de l’accompagnement pour les publics les plus vulnérables qui seront menacés.

Philippe Devos met en garde : « Couper en version râpe à fromage, c’est prendre le risque de fermer des services essentiels et d’alourdir la facture demain. Nous nous opposons également à toute réforme menée sans trajectoire ni visibilité. Nous plaidons pour un pacte d’efficience avec des objectifs clairs et vérifiables. ».

Pactes d’efficience et visibilité sur plusieurs années
UNESSA propose ainsi de co-piloter avec les acteurs de terrain des pactes d’efficience, fondés sur la simplification administrative, la mutualisation, l’usage pertinent du numérique, les achats groupés, la formation et la suppression des tâches sans valeur ajoutée. Ces pactes s’appuieraient sur des objectifs chiffrés adaptés et raisonnables et un suivi des autorités publiques. La fédération réclame également des trajectoires pluriannuelles sur 3 à 4 ans, assorties de garde-fous pour sécuriser les effectifs critiques (personnel soignant, personnel d’assistance à domicile…), garantir les moyens d’impulsion et accompagner la transition sans fragiliser les structures.

« En outre, ajoute Philippe Devos, une réduction dans les investissements doit s’accompagner d’une réduction équivalente des charges supportées par les acteurs de terrain, afin de préserver l’équilibre du secteur. ».

Rôle central des corps intermédiaires
UNESSA souligne l’importance de s’appuyer sur les corps intermédiaires, partenaires indispensables pour garantir des investissements publics efficaces, équitables et orientés vers les solutions. « Les corps intermédiaires ne sont pas des lobbies sectoriels : ce sont des partenaires de solutions pour des investissements publics qui soignent mieux, aident mieux et excluent moins », insiste Philippe Devos.

A ce titre, le Directeur général d’UNESSA est prêt à détailler les solutions proposées par la fédération avec les différentes autorités concernées.
 

Retour en haut de page