Quels critères retenir pour s’assurer de la mort définitive d’une personne ? Sans rentrer dans les détails et les nuances innombrables, on peut résumer les positions en présence en trois approches.
La première, dominante, s’appuie sur un ou plusieurs critères objectivables. L’arrêt cardio-respiratoire est le critère le plus ancien, auquel on peut rajouter d’autres preuves comme l’absence de réaction à différents stimuli : autrefois, le croque-mort croquait le doigt de pied du mort. Depuis les années 50, avec le développement de la réanimation, le critère objectif s’est déplacé vers le cerveau : les organes corporels pouvant être artificiellement maintenus « en vie », seule l’absence d’activité cérébrale (soit du cerveau entier, soit du tronc cérébral) permet de déclarer un décès irréversible.
Par J.-M. Longneaux
Table des matières
De vie à trépas
- Constructions et déconstructions au moment de l'agonie, par L. Ruel
- L'urgentiste a-t-il un rapport particulier à la mort ?, par A. Fox
- État végétatif chronique : que "construit" la médecine ?, par A.-L. Boch
- L'anesthésiste-réanimateur et le don d'organes, par F. Lois et M. De Kock
- Rendre à la mort un visage humain. Réflexion sur l'examen post-mortem de nouveau-nés et de fœtus, par Cl. Filipp et J.-M. Debry
Définir les critères de la mort ?
- La mort : démultiplication d'un constat, éthique d'une définition, par M.-Fr. Bacqué
- La mort n'est plus ce qu'elle était ! Critères de la mort et greffes d'organes vitaux, par L. Ravez
Hors thème
- Le rire de Démocrite, par R. Van Wijnendaele