Des directions de crèches délaissées

La Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) entame demain mardi (27 avril) un conclave d’ajustement budgétaire. L’occasion pour UNESSA de rappeler que l’accueil de la petite enfance - qui dépend de la FWB - est toujours en souffrance et manque de moyens, particulièrement en ces temps de crise sanitaire. 

 

Après les promesses et les déclarations d’intention sans lendemain, les acteurs de terrain n’en peuvent plus d’attendre et sont fatigués de manifester leur colère. Ils attendent encore et toujours des actes concrets. 

 

Au cours de ce conclave, UNESSA publiera des illustrations décrivant le quotidien des crèches, les difficultés des différents métiers, la place des parents, le sous financement... et mettant en avant les demandes du secteur. Aujourd’hui, nous commençons par les directions… 

 

Les directions de crèche ne sont (toujours) pas reconnues ni subsidiées par l’ONE. 

 

Pas de reconnaissance
Malgré sa lourdeur administrative, logistique, pédagogique et humaine, la fonction de direction n’est absolument pas reconnue ni valorisée au regard de la charge de travail qui lui incombe. D’autant que les missions et tâches administratives des directions se sont largement démultipliées. Elles y consacrent la majeure partie de leur temps au détriment des tâches à accomplir auprès des enfants. Or, ce temps de travail n’est pas subventionné par l’ONE. 

 

MILAC
La réforme MILAC (pour Milieux d’accueil d’enfants), établie sous la précédente législature, incluait une majoration salariale de 10% pour cette fonction de direction. Au vu des responsabilités endossées et de la reconnaissance nécessaire de celles-ci, le secteur l’estime tout à fait insuffisante. Face aux demandes de la ministre de tutelle de prioriser certaines mesures, et conscientes que l’ensemble de la réforme doit être mise en œuvre pour assurer un accueil de qualité aux enfants, les directions, représentées par leurs fédérations, entendent toutefois donner la priorité à l’augmentation du taux d’encadrement des enfants dans les crèches. 

 

Les moyens de la réforme
Aujourd’hui, les moyens annoncés pour cette réforme ayant été rabotés, UNESSA craint qu’il soit impossible d’envisager une revalorisation du poste de direction. Et si celle-ci est appliquée malgré tout, UNESSA craint qu’elle ne se fasse, une nouvelle fois, au détriment d’autres mesures tout aussi essentielles pour l’accueil des enfants. 

 

Dépendant de l’adoption du contrat de gestion de l’ONE (qui se fait toujours attendre), la réforme MILAC n’est, toutefois, pas encore sur les rails. Aucun signal ne permet, à ce jour, de savoir dans quel sens elle se dirigera. À l’attente et à la colère du secteur vient s’ajouter l’incertitude pour les responsables de milieux d’accueil. 

 

UNESSA demande :