Nous ne voulons pas que notre système de santé s’écroule

23/10/2020 - Inquiètes après l’annonce des nouvelles mesures prises par le Comité de Concertation, Gibbis, Santhea et UNESSA envoient un S.O.S. aux autorités.


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Dans tout le pays, les hôpitaux sont sur les charbons ardents. De plus en plus arrivent à
saturation. Encore plus inquiètes après l’annonce des nouvelles mesures prises par le Comité de
Concertation ce matin, trois fédérations hospitalières du pays – Gibbis, Santhea et UNESSA -
s’associent pour envoyer un nouvel S.O.S. aux autorités.
 
Tous les hôpitaux belges doivent passer en phase 2A (c’est-à-dire libérer 60 % de lits de soins intensifs
pour les patients Covid et créer 15 % de nouveaux lits de soins intensifs) dès le lundi 2 novembre.
Certains ont déjà dépassé ce cap.
 
Dès lundi, toutes les interventions qui peuvent être reportées doivent l’être. C’est indispensable pour
pouvoir garantir une prise en charge optimale des patients Covid. Toutefois, aujourd’hui plus que
jamais, notre préoccupation première est de ne laisser personne sur le carreau. Nous voulons à tout
prix pouvoir prendre en charge aussi bien les patients Covid que les patients non-Covid avec des
pathologies essentielles et urgentes.
 
Malheureusement, les nouvelles mesures annoncées par le Comité de Concertation en ce vendredi
23 octobre sont tout à fait insuffisantes. Quelles sont les mesures prises aujourd’hui qui vont avoir
un réel impact sur les hospitalisations sans cesse croissantes ?
 
Les perspectives sont particulièrement inquiétantes. Nous avons franchi aujourd’hui encore un
nouveau cap : celui des 10.000 nouvelles contaminations en moyenne par jour. A cela s’ajoutent les
nouvelles hospitalisations en constante augmentation. Avec ces derniers jours plus de
400 admissions quotidiennes, le personnel soignant et les hôpitaux ne vont pas tenir le coup.
 
Nos hôpitaux manquent cruellement de main d’oeuvre. Le taux d’absentéisme toutes causes
confondues (Covid, burn-out, autres pathologies) dans les institutions hospitalières avoisine
aujourd’hui les 20 % avec des pics à 30 % dans certains hôpitaux.
 
Comme durant la première vague, nos hôpitaux et leur personnel sont prêts à donner le meilleur
d’eux-mêmes, mais nous insistons sur l’importance de soutenir nos soignants.
 
Conscients des efforts de la population et de l’ensemble des secteurs, des décisions fortes et urgentes
sont cependant indispensables pour aplatir la courbe et faire en sorte que notre système des soins
de santé tienne le coup sur le court et le long terme.
 
Nous insistons pour que les autorités prennent leurs responsabilités et envisagent toutes les pistes
possibles pour renforcer les mesures et soutenir concrètement le personnel soignant.


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